samedi 24 janvier 2015

Les icônes de la Mère de Dieu



La première icône de la Mère de Dieu qui nous fut donnée pour notre baptême, ou notre entrée dans l'Arche du Salut de l'Eglise, est toujours chère à notre cœur et à notre prière… Cette icône manifeste souvent une adoption spirituelle très subtile. 

Cheminant sur la Voie orthodoxe, au fil des ans, nous rencontrons de nouvelles icônes de la Toute Pure. Certaines sont de grandes bornes lumineuses sur le chemin de notre vie spirituelle.  D'autres nous accompagnent plus discrètement, et nous ramènent doucement et maternellement au bercail de l'oraison par leur seule présence. 

Lorsque nous avons la Grâce de vénérer des icônes miraculeuses de la Mère de notre Sauveur, le lien de prière se fait soudain plus fort, et la réalité de l'intercession de notre Souveraine devient véritablement tangible. 

La visite dans nos paroisses en Europe de l'icône miraculeuse de la Mère de Dieu de Jérusalem, ou celle plus fréquente de celle de Koursk marque toujours nos âmes. C'est cette dernière qui guérit saint Séraphim de Sarov enfant, et il est très émouvant pour nous d'y penser en la vénérant. Par delà les siècles, nous accomplissons le même geste de piété qui nous agrège à l'Eglise du Ciel sur la terre des vivants.

La présence autrefois régulière de l'icône myrrhoblyte de la Portaïtissa qui venait vers nous avec son humble gardien, frère Joseph-Ambroise de bienheureuse mémoire, apportait toujours à nos communautés, une paix ineffable qui nous rétablissait dans le calme et la prière, et ancrait notre esprit dans le Royaume à venir. 

Icône de Jérusalem


Icône de Koursk

Portaïtissa de Montréal

Lors de nos séjours en Grèce, au monastère Saint-Nicolas d'Andros, nous avons vénéré dans l'exonarthex la fresque de la Mère de Dieu "Plus vaste que les Cieux"  [Πλατυτέρα τῶν Οὐρανῶν/Platytéra ton ouranon](*), qui pleure à chaque fois que le monde va connaître un malheur (guerre, tremblement de terre...). 

Autour de la Toute Sainte, des branches séchées de lys sont accrochées, et quelques jours avant les fêtes de la Mère de Dieu, des boutons apparaissent qui fleurissent pleinement au jour de la fête. 

Lorsque frère Joseph-Ambroise, gardien de la Portaïtissa de Montréal alla visiter le monastère, un moine ouvrit le catholicon et il en ressortit troublé: la fresque avait les yeux gonflés de larmes qui commençaient à couler, annonçant un événement tragique. Le lendemain, Joseph était martyrisé à Athènes.

La fresque en temps "normal"

Fresque "pleurant"

Dans le même monastère, sur l'iconostase du catholicon, se trouve l'icône myrrhoblyte de la Toute Pure connue sous le nom de Racine de Jessé, qui, lorsqu'elle est vénérée par les fidèles, oint leurs lèvres et quelquefois leur visage de cette onction fragrante du Ciel, rapprochant le cœur et la prière du Royaume, et incitant à une vie plus pieuse. Depuis des siècles, inlassablement, elle accomplit des miracles pour la gloire de Dieu et de Son Eglise.

Racine de Jessé

Dans ce blog débutant en Janvier, nous présentons les différentes icônes de la Mère de Dieu qui sont offertes à la vénération des fidèles orthodoxes tout au long de l'année liturgique. Lorsque nous le pouvons, nous donnons aussi l'acathiste ou l'office qui y sont associés.

Que la Toute Pure nous protège, nous bénisse  et nous accompagne tous et toutes par ses saintes prières. Amen!

Claude Lopez-Ginisty


(*) Expression venant de l'hymne à la Mère de Dieu de la Liturgie de saint Basile le Grand: […] "De ton sein il a fait un trône, et l'a rendu plus vaste que les cieux…"

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Sources des icônes et des textes:

La grande majorité des icônes reproduites vient de l'excellent site Pravoslavie.ru, qui mentionne une liste d'icônes miraculeuses de la Mère de Dieu,  avec des liens pour consulter leur histoire. Certaines icônes viennent du site de l'OCA. Quelques unes du site russe deva-maria.ru qui donne une liste des icônes de la Mère de Dieu et diverses ressources; d'autres encore viennent de wikipedia.

Les "vies" des icônes, sauf indications contraires, ont été composées au fil du temps, à partir de très nombreuses et diverses sources (dont principalement, mais pas exclusivement, celles citées plus haut). Les deux dates indiquées sont d'abord celle du calendrier des Pères, puis celle du calendrier civil. Les orthodoxes au nouveau calendrier utiliseront la première date pour la fête de l'icône, les autres la deuxième qui correspond au calendrier julien.

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Autres de ressources ( liste non exhaustive, qui sera complétée):

° Ressources iconographiques sur Christianisme.com

° Site du monastère Sainte Elisabeth des moniales de Minsk qui mentionne de nombreuses icônes avec leur histoire.

° Site donnant diverses ressources Greek Orthodox Icons

° Site russe donnant une liste des icônes de la Mère de Dieu et diverses ressources

° Site d'une iconographe avec quelques icônes de la Mère de Dieu

° Site grec donnant des icônes et des esquisses d'icônes



° Site russe "marchand"

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